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Levaisseaudor

Ecrire, marcher pour laisser une trace. Correspondances imaginaires entre des êtres improbables. l'art "appliqué" de la rencontre. Actualité culturelle pas forcément actuelle. carnets (extraits) poético-philosophiques Impressions de voyage à mille lieues ou ici même.

je sais-SR

J'avance R grâce dans tous les sens du terme à cette lettre de Barbier. J'ai mal, si tu savais comme j'ai mal. Mais je ne sais pas encore ce qui me fait le plus mal...
"Je t'aiderai à venir si tu viens et à ne pas venir si tu ne viens pas" écrit le poète POrchia
Je n'ai pas encore accès à cette sagesse pourtant je sais mourir, enfin j'ai cru avoir ce pouvoir. Mais pouvoir et savoir est bien différent. Je sais que chaque instant passé avec toi était le dernier et le premier mais je ne parviens pas à m'accommoder de la certitude que rien ne demeure de cet avenir qui n'existe pas encore ou peut être jamais ,excepté dans l'Imaginaire. Ah l'imaginaire, il sait me nuire. Je veux maîtriser et mon corps et le destin, faire en sorte que le passé  ne se reproduise pas. Mais L'histoire ne se reproduit pas.Improviser pour créer à partir de rien. 
Pour ce Rien R, cet impondérable continuons à avancer vers ce non attachement seul garant de la non séparation ; je veux bien, j'ai déjà commencé à abandonner le passé ancien et récent ( les photos ne me parlent plus), les biens et même les joies, les créations (l'art est éphémère) et la Culture  (s'interroger sur le savoir autre que le savant, l'action?) mais ce rien, nous, un instant, une fraction de seconde, un flash dans la nuit: il peut tout aussi bien avoir lieu à des  moments chaque fois différents, imprévisibles et incalculables, dans des espaces autrement ailleurs et indéfinis car ce rien n'est pas un sujet scientifique tout en nourrissant bien des interrogations et des recherches...Comment peut on aimer ou tout au moins ne pas être effrayé de ce que nous ne comprenons pas?
Alors la nuit sera amie; le froid chaleureux, et la peur amicale. Ensemble, nous avons contemplé et nous sommes émerveillés du ciel, d'un sourire, d'une terre chaude et humide. Ces instants sont évanouis, révolus, est-il en notre pouvoir d'en inventer d'autres? Je dis nous parce que nous sommes responsables de nous, l'un et l'autre et de bien d'autres.
Ce soir, mille questions m'assaillent dont celles des filles. Je ne sais plus trop où je suis sur ce chemin mais je sens sous les pieds ses aspérités come l'autre nuit ou en courant j'ai senti immédiatement que je quittais la route, le ciel étant trop large pour m'indiquer une ligne, je devais faire confiance" à mes sensations, autre chose que la raison.
Dis moi R, je sais aimer?
s 
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